Retour sur l’action des suspendus du 11 mars à Lyon
A Lyon le 11 mars, de très nombreuses personnes se sont retrouvées sur la place Bellecour pour la manifestation des suspendus. Venus de toute la France, les suspendus sont venus crier l’injustice de leur situation qui dure depuis maintenant 18 mois. De nombreux intervenants connus par le public sont venus s’exprimer et apporter leurs soutiens aux personnels concernés comme Marc Doyer, Alexandra Henrion-Caude, Emmanuelle Darles, ou Benoit Ochs par exemple.
Quelques heures avant la manifestation, un arrêté préfectoral nous a interdit de marcher dans les rues lyonnaises sous la prétexte de la manifestation contre la réforme des retraites. Suite à cette décision, un référé liberté déposé par Me David Guyon a été rejeté par le tribunal administratif. Nous avons donc du rester sur la place, mais cela ne nous a pas empêché de nous exprimer et de mener nos actions.
L’arrivée d’une partie des BBL 34 sur la place Bellecour, à Lyon.
Un joli diaporama pour commencer.
Un cri de colère et une minute de silence..
Un défilé organisé derrière un corbillard…
Martine Wonner à la tribune
La ronde des essentiels
Signe distinctif lors de la manifestation, le foulard, bracelet, ou écharpe rouge. Cet emblème, massivement porté le 11 mars l’est encore aujourd’hui. Il est devenu l’emblème des oppressés, des résistants. Arboré au poignet, aux cheveux, autour du cou ou en voiture, ce simple morceau de tissu rouge témoigne de ce que nous sommes. Il est le témoin de nos souffrances.
Marius Jacob et SaturniaStras, les deux initiateurs de l’action du 11 mars.
Objets déposés au sol, symboles du travail des soignants, pompiers. Casques, blouses, jouets d’enfants… Ces objets n’ont plus d’utilité aujourd’hui, dans le contexte actuel.
Une chaîne humaine a été demandée, peu après, des oiseaux ont traversé le ciel lyonnais, juste au dessus de la place Bellecour en formant un V. Le V de la vérité, celui de la victoire ? Est-ce un signe du destin ?
Enfin, juste quelques mots pour vous dire que cette action fut bénéfique. Nous nous sommes retrouvés nombreux, nous avons pu échanger, nous nous sommes parlés, nous avons dansés, chantés ensemble. Des suspendus sont venus de toute la métropole, et même de l’outre-mer. Certains ont fait le déplacement de l’étranger pour nous soutenir, notamment d’Allemagne.
Enfin, nous pensons à tous ceux qui n’ont pas pu faire le déplacement à Lyon le 11 mars, nous pensons aussi à ceux qui ont choisi de mettre fin à leur existence en se suicidant.
Le prix de la liberté à payer est terrible.. et inhumain.
